Les écrivains publics se connectent pour vous

Vient de se tenir la rencontre professionnelle annuelle des écrivains publics adhérents de l’AEPF à Paris. Organisée cette année autour de l’Assemblée Générale et d’un colloque sur le thème du numérique, cette journée était riche d’échanges de pratiques et d’analyses de notre exercice.
Pour un métier d’assistance à l’écriture portant sur une grande variété de documents ne nécessitant pas toujours la rencontre pour que le travail se fasse, l’évolution des outils numériques  facilite le travail de l’écrivain public pour peu qu’il en maîtrise un certain nombre. L’enquête menée auprès de ses adhérents par l’AEPF  révèle entre autres constats que les compétences numériques des écrivains publics souvent pointues et variées ne sont pourtant pas assez mises en valeurs auprès des partenaires. 

En parallèle une évolution de notre société également importante, et qui va impliquer de plus en plus la profession, est à noter pour vous partenaires institutionnels

L’écrivain public, personne clé dans les situations d’illettrisme (aide, déblocage de situation, droit à l’expression par l’écrit, retour de confiance, conseils pour plus d’autonomie,…) le devient aussi dans ce que l’on appelle désormais « l’illectronisme« . Ce terme utilisé par l’ANLCI (Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme), partenaire de l’AEPF, apparait depuis que le mouvement de dématérialisation des démarches administratives et commerciales en France s’est accéléré très sensiblement en peu de temps, c’est-à-dire depuis fin 2015. Eric Nedelec, président de l’ANLCI, en s’appuyant sur des résultats d’enquête et notamment d’une ministérielle, constate que si l’objectif de la dématérialisation est de rapprocher les personnes des institutions en leur offrant rapidité et économie de déplacements, cette dématérialisation « finit malheureusement par augmenter les inégalités en rapprochant efficacement ceux qui n’étaient pas très loin des institutions et en éloignant encore plus ceux qui n’étaient pas très proches. »

La dématérialisation est en effet devenue un obstacle supplémentaire pour les précaires, et de taille puisque chaque année un grand nombre de personnes renoncent à leurs droits faute de pouvoir faire les démarches en ligne, augmentant de fait le nombre et le coût des « non recours ».

Les opérateurs et les départements prennent actuellement conscience qu’ils ne peuvent laisser augmenter ce chiffre des exclus du numérique dont le coût dépasse déjà les prévisions, et se mettent en lien avec des nouvelles structures et réseaux créés pour pallier la situation comme Emmaüs Connect ou WeTechCare avec le projet Les Bons clics. Il s’agit de proposer des formations et des permanences d’accompagnement.
Dans ce contexte, l’écrivain public adapte et ouvre son assistance portant déjà sur les démarches et courriers administratifs aux besoins des démarches en ligne nécessitant évidemment toujours autant de compétences en lecture et en rédaction.

Collectivités, institutions, structures, n’hésitez pas à nous solliciter.