Pourquoi aller aux archives départementales d’Isère ?

Hall archives de l'Isère
Salle de lecture archives Isère
Entrée archives Isère
Archives départementale de l'Isère

Il y a tout juste un an je découvrais les archives départementales d’Isère. J’allais y faire une recherche généalogique sur une famille de Valence, dans la Drôme, dans le cadre d’une histoire d’entreprise. Il s’agissait de consulter des documents non accessibles en ligne d’un ancêtre isérois à l’origine de l’entreprise valentinoise. Rappelons au passage que la numérisation des archives offre une avancée phénoménale dans le processus de recherche à distance. Une fois la consultation en ligne « épuisée », par exemple des actes civils, matricules militaires et recensements pour les documents les plus courants, se déplacer en archives devient indispensable et précieux.

Aller aux archives fait partie de mon travail

Je devais y aller pour l’ancêtre + 5, c’est-à-dire en remontant cinq générations jusque dans les années 1820-1860 afin d’apprendre de la vie du jeune homme qui un jour a quitté son village, le premier depuis des générations et à qui on doit l’existence de l’entreprise actuelle à Valence. Je savais que c’était de toute évidence pour le travail mais où, de quelle façon, quand, dans quel contexte, je voulais trouver quelques faits qui nous permettraient de se figurer concrètement le contexte de sa « migration » ou de son « déplacement » vers la Drôme. J’ai informé l’équipe des archives de l’Isère de ma thématique de recherche, leur ai détaillé mes pistes et étapes prévues et ai bloqué une date pour passer une première journée dans ces archives que je ne connaissais pas encore.

Archives, lieu de culture

Quelle surprise ! Beauté et grandeur sont les mots qui me sont venus en approchant du bâtiment puis en y pénétrant. Solennité également et excitation de la recherche redoublée. L’impression réjouissante d’entrer dans un lieu résolument culturel. Un bâtiment tout récent puisque construit de 2018 à 2020 et ouvert au public en juillet 2021. Après trois années de préparation des données « matérielles » des documents conservés, un déménagement virtuel pour préparer le transfert et six mois de déménagement, les archives départementales de l’Isère accueillent le public dans un nouvel espace qui réussit à allier mémoire du passé et dynamique d’aujourd’hui et de demain.

Bravo aux agences d’architecte CR&ON et D3 d’avoir conçu cette architecture et sa scénographie « paradoxales » : allier le lourd et le léger, le béton et le bois, l’opacité et la clarté, la protection et l’ouverture. Un bâtiment d’une grande esthétique qui offre confort et inspiration aux chercheurs que nous sommes.

Deux raisons plutôt qu’une

Je conseille souvent d’aller aux archives pour le plaisir de partir sur les traces d’un ancêtre, de document en document. C’est à la fois ludique et grave, exigent et facile, figé sur du vieux papier et très vivant. On se retrouve plongé dans d’innombrables histoires avec un petit h qui font la grande Histoire. Nombreuses sont les personnes à qui j’en parle qui n’ont jamais pensé aller aux archives car persuadées qu’elles sont réservées à des spécialistes. Je leur dis allez-y, vous verrez comme c’est passionnant et à la portée de tous.

Dans le cas des archives départementales de l’Isère, voici une deuxième raison d’y aller : admirer une très belle réalisation et pénétrer dans une salle de lecture (consultation des documents) des plus agréables.

En savoir plus : Archives départementales d’Isère